Si tu poursuis un but, tu t’enchaînes. Si tout ce que tu fais, tu l’accomplis comme un but en soi, tu te libères.

Le thème : La solitude

N’imagine pas que tu es seul
dans ton village, dans ta ville,
sur la Terre et dans les mondes infinis.

Silo

Les relations personnelles, aujourd’hui détériorées au maximum, montrent la croissance d’une grande violence psychologique qui fait disparaître le « toi » et le « nous ». L’individu, livré à la solitude et à la confusion, ne trouve parfois pas d’issue.

Peut-on choisir la solitude ? On peut choisir de vivre seul, de voyager en solitaire, de travailler en solo, on peut choisir de se retirer provisoirement des groupes, on peut choisir le repos après la multitude… Mais le sentiment de solitude… il vous attrape et vous taraude, il réduit l’existence et l’être. Il naît d’une attente, d’un besoin. Il naît du fait que l’être humain est social : il a besoin de l’autre, l’autre a besoin de lui. Et il a besoin d’exprimer ses besoins, ses aspirations et de pouvoir y répondre. Quand ceci n’est pas possible, surgit, puissant et dévastateur, cet étrange sentiment d’être « seul au monde ».

La solitude devrait être un moyen de se confronter avec soi-même et de se rendre compte en définitif qu’un monde infini vit à l’intérieur de soi et qu’un dialogue intérieur a toujours lieu. Aux heures de solitude, on pourrait dialoguer avec de vieux sages, à travers les pages de mille livres ou les images inspiratrices de guides anciens. On pourrait apprendre à jouir de la compagnie de la nature… On ne se sent chez soi que là où nous attendent paix et réconfort. Et le plus sûr endroit pourrait être à l’intérieur de soi.

Dans nos entretiens, nous ferons la distinction entre solitude et sentiment de solitude.
Nous évoquerons les besoins impératifs de relations sociales : à la foi expression de qui ont est, de ce que l’on peut apprendre des autres, de ce que l’on peut apporter aux autres.
Nous évaluerons vos marges d’expression dans les différents milieux de votre vie.
Nous travaillerons à déployer un dialogue intérieur, riche et grandissant.

Le travail personnel : Le guide intérieur

Les enfants jouent et parlent avec leurs compagnons imaginaires et avec leurs guides. Les gens (de différents âges) se mettent aussi en contact avec ceux-ci dans des prières accompagnées d’une onction sincère.

Plus forts sont ces appels, de plus loin sont venus ces guides, apportant les meilleures indications. Les guides les plus profonds sont les plus puissants. Cependant, seule une grande nécessité peut les réveiller de leur léthargie millénaire.

Un modèle de ce type « possède » trois attributs importants : la force, la sagesse et la bonté.

Nous pouvons avancer qu’un Guide Intérieur bien configuré est une allégorie que la conscience fabrique, concrétisant ainsi ces attributs spécifiques : bonté, sagesse et force. Même si chacun configure son Guide avec son propre paysage intime, il y a des éléments communs à une image bien configurée : c’est une image qui a « sa vie propre », qui garde mouvement et mobilité, précision et brillance, qui a de la profondeur et qui apparaît toujours sous la même forme.

Le contact avec cette image produit une « adhésion émotive », une sorte de commotion positive à l’intérieur de chacun, pour qui elle a également une signification psychique. Ceci dit, il n’est pas important que cette image soit seulement visuelle, ou sonore, ou qu’elle ne se manifeste que sous forme d’une présence… Ce qui est important est que la relation avec mon Guide grandisse, que je ressente (en tant que registres) l’impact de ses attributs dans mon développement personnel, que je ressente de la protection, de l’orientation et une cohérence croissante dans mon implication et expression dans le monde.

Nous vous proposons de faire ici cette expérience guidée. Recommandation : « Si j’essaie d’écouter quelque chose de lointain que je ne parviens pas à entendre, pour pouvoir écouter cette chose lointaine, je fais silence. Je ne me préoccupe pas de faire silence, je me préoccupe de faire attention à quelque chose de lointain : cela crée les conditions de silence. Et lorsque je demande quelque chose au Guide, je ne me préoccupe pas de faire silence. Je me préoccupe de bien écouter la réponse. Et pour bien l’écouter, je dois faire silence. » Silo, Bombay, 1980

Conte : L’Étoile Filante

N’imagine pas que tu es seul
dans ton village, dans ta ville,
sur la terre
et dans les mondes infinis.

L’étoile filante