Le thème : Le Deuil
La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent,
c’est d’apprendre comment danser sous la pluie.
Sénèque
La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent,
c’est d’apprendre comment danser sous la pluie.
Sénèque
Etymologiquement, le mot deuil dérive du mot latin dolus, qui signifie douleur. La situation la plus emblématique reste la mort d’un être proche. Bien qu’inhérent à la condition humaine et vécu par tous, le deuil n’a été abordé comme sujet d’étude que relativement tardivement. Freud, dans son ouvrage Deuil et mélancolie, a été l’un des précurseurs concernant la normalité ou non de ce processus. Plus tard, Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre helvético-américaine, a défini le deuil comme un processus en cinq étapes : le déni, la colère, le marchandage, la phase dépressive réactionnelle, et puis, la phase d’acceptation.
C’est donc un processus normal et nous considérons qu’il serait inopportun et même nuisible de le perturber. Mais il s’agit de le surmonter après un certain laps de temps.
Chez certaines personnes, il est possible que les éléments habituellement présents dans le processus de deuil durent trop longtemps ou qu’ils soient d’une intensité trop importante, qu’ils envahissent toute la sphère psychique et la vie du sujet,. Dans cette situation, le deuil devient une souffrance psychologique perturbant tout le fonctionnement de la personne.
Durant nos entretiens, nous évaluerons à quelle étape l’on se trouve dans ce processus.
Nous évoquerons les éléments habituellement présents dans le processus de deuil, mais aussi les valeurs sociales et culturelles afférentes.
Nous travaillerons à valoriser l’expression de chaque émotion.
Nous travaillerons à la réconciliation au travers du remerciement, et à l’acceptation au travers d’images futures, afin de réinvestir sa vie.
Tout ce que l’on veut garder grise l’âme.
Tout ce que l’on donne est en soi pour toujours.
C.B., Les Contes de la Sibylle
On fait souvent la confusion entre le deuil et la perte Et on associe souvent la perte au deuil (à tort ?). Révisons donc notre vécu et nos croyances sur les pertes.
« Vivant dans des sociétés à modifications rapides, il arrive que je tende à méconnaître la valeur du changement ou à le considérer comme une “déviation” sans comprendre que la perte intérieure que j’éprouve est la perte du paysage social dans lequel s’est configurée ma mémoire. »
Faire une liste de ce qui était et qui n’est plus (comme avant). Faire une liste de ce je « gagne » à vivre aujourd’hui, dans mon époque.
« Qui n’a pas souffert de la perte de sentiments, d’images, d’objets ? (…) Cependant, ce que l’on craignait dans l’obscurité s’est évanoui avec le jour, et une grande part de ce qui a été perdu a été oublié. » Silo
Faire une liste de tout ce que je crois avoir perdu dans la vie.
Faire une liste parallèle de tout ce que j’ai « gagné » en expériences, lucidité, relations, discernement.
« Lorsque l’on souffre pour ce que l’on a perdu, pour ce que l’on a peur de perdre et pour ce que l’on désespère d’atteindre, c’est que les illusions concernant ces « objets » de désir et possessivité ne sont pas tombées, que ces « objets » soient « externes » ou « internes ». »
Faire une liste de tout ce que je crois « posséder », de tout ce que je crois « à moi ».
Qu’arriverait-il si je « perdais » ces choses, ces gens, ces situations ?
Faire une liste détaillée de ce qui me relie aux autres et quels autres ? (Amour, amitié, relation professionnelle).
Faire une liste des vertus qui me semblent importantes dans ces relations ou situations ?
Y a-t-il un quelconque risque de perte ?
Faire une liste de ce qui ne peut pas être perdu.
Lorsque tu traites les autres comme tu voudrais être traité,
tu te libères.